Qui quoi où comment (et combien)? 2ème partie: le matériau

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Donc on peut envisager la solution bois: tout va bien ! Le plus simple au premier abord me parait être la solution de l'ossature bois: on réalise les murs et le toit en atelier, et on n'a plus qu'à poser sur la dalle qu'on aura au préalable refaite comme il faut. Hélas, d'après les artisans spécialisés en ossature bois consultés, cela les obligerait à accorder leur garantie décennale à tout le bâtiment, ce qui ne les enchante pas pour une maison de 1924, ça peut se comprendre même si ça m'arrangerait bien...

Donc exit l'ossature, à moins de la faire moi même sur place, mais cela me semble bien compliqué et prendre beaucoup de temps par rapport à l'autre solution qui me semble de loin plus facile: le madrier plein empilé, même si ses caractéristiques semblent moins performantes en terme d'isolation thermique. Comme on n'est pas vraiement en Sibérie ici, je fais l'impasse. D'ailleurs, la maison de mon copain Kristopher en laponie suédoise, au-dessus du cercle polaire, est en madriers pleins, les cabanes au Canada aussi parait-il, de même que les chalets savoyards et les isbas sibériennes puisque on en parlait ! Les qualités doivent donc bien être un petit peu satisfaisantes... Reste que brasser des madriers de plus de 6 mètres quand on est seul n'est pas compatible avec l'état général de ma petite colonne vertébrale fatiguée ! Et, pour des raisons d'économies budgétaires et de disponibilités, je peux envisager de le faire moi-même...

Le mieux serait de pouvoir couper les madriers en morceaux pour les empiler comme des parpaings... Figurez-vous que cette brillante idée a déjà été pensée par quelqu'un (
cruelle désillusion) et qu'on les trouve dans le commerce (grande satisfaction simultanée donc !)









Lesdits parpaings sont réalisés en Douglas, seul le coeur est utilisé pour éviter de fendre. Ils font 50 cm de long et 8,5 cm de hauteur utile (sans les boudins d'alignement sur la face supérieure), pour une épaisseur au choix: soit 14 cm, soit 19 cm. Leur poids est d'environ 5 kg: ça se brasse mieux quand même ! Ils s'alignent les uns à côtés des autres et l'étanchéité à l'air entre eux est faite par 2 cales qui viennent se positionner dans des embrèvements prévus à cet effet, la fixation entre deux rangs se fait au moyen de vis dans les trous idoines. On rajoute un cordon de colle dans la feuillure femelle, face inférieure, pour aider au maintien final du mur. Les angles sont réalisés de même manière, voir les photos ce sera beaucoup plus parlant.









Les ouvertures dans les murs recoivent un pré-cadre qui permet d'isoler les bois de bout et de fixer les huisseries, de même les angles des batiments peuvent être recouverts  d'un parement en bois vertical isolant les bois de bout des parpaings d'angle, c'est surtout une question d'esthétique et peut-être, à la longue, d'éviter les mousses qui pourraient s'y développer. Côté traitements fongicides et insecticides, les BVB puisque ils s'appellent comme ça, sont au moins traités classe 2, c'est à dire qu'on leur a appliqué par pulvérisation, badigeonnage, ou immersion, un produit adéquat. Pour mon cas personnel, moi qui habite en bord de mer et qu'il pleut finalement pas mal, j'ai demandé en plus un traitement classe 4 (par immersion sous pression donc) et un traitement anti-termites, ce qui a donné à mes BVB la jolie couleur verdâtre des produits dits "extérieurs" dans le commerce.

Pour ceux que ça intéresserait, voici le lien vers la page normative des bois:
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